The Bay (2012)

                          

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Synopsis

La petite ville côtière de Chesapeake Bay doit sa prospérité à l'élément aquatique. Lorsque deux biologistes français relèvent un affolant niveau de toxicité de l'eau et tentent d'alerter le maire, ce dernier refuse de semer la panique dans sa paisible cité. Inaction fatale, puisqu'une épidémie mortelle ne tarde pas à se répandre, qui voit les habitants se transformer en hôtes de parasites mutants, tandis que Cheaspeake Bay sombre dans l'horreur.
The Bay (2012)

Ce que j'en dis !

Encore un film de found footage avec de vraies fausses images retrouvées comme si les personnages les avaient eux-mêmes filmées, un genre plus vieux qu'on ne le pense qui remonte aux années 60-70. On pense bien-sûr au Projet Blair Witch, à Cloverfield, ou plus récemment à Chronicle...

Alors, qu'est-ce que ce film peut apporter à ce genre déjà bien utilisé au cinéma ? Et bien, The Bay est très intéressant pour plusieurs raisons ...

1/ Il est mis en scène par un vieux "routard du cinéma" expérimenté : Barry Levinson. Quand celui-ci a décidé de s'attaquer à un genre totalement nouveau pour lui, là où personne ne l'attendait, il n'a pas fait les choses au hasard : The Bay est sacrément bien foutu, monté avec beaucoup d'intelligence, c'est parfait niveau technique, à condition de supporter une caméra à l'épaule qui bouge tout le temps.

2/ Le scénario est bien plus fin qu'il n'y paraît et s'inspire de faits réels, bien extrapolés il est vrai. La baie de Chesapeake a été le premier endroit de la planète déclaré "zone marine morte" dans les années 70, c'est factuel et les isopodes ne sont pas sortis de l'imagination du réalisateur car ils forment un ordre extrêmement varié parmi les crustacés.

3/ The Bay délivre un message écologique, une sorte d'avertissement et il a aussi un rôle politique : il dénonce les gouvernements qui ferment les yeux sur des problèmes écologiques graves, il pointe du doigt les entreprises qui polluent toujours plus les eaux au nom du profit non avoué, il met en exergue les "affaires" qu'on étouffe comme si de rien n'était...

4/ The Bay possède un petit aspect visionnaire ? C'est peut-être exagéré de dire ça... En tout cas, il m'a fait penser à des histoires bizarres mais réelles comme celle de « l'accident nucléaire de Palomares » dont je parle dans L'Arbre de Noël ou encore de « l'affaire du pain maudit », une affaire plutôt incroyable et oubliée dont je parle dans l'encadré ci-dessous.

Ne regardez pas The Bay comme un film d'horreur, gore, action... vous serez déçu. Regardez le plutôt comme un film intelligent.
JLS - 09/02/2014
JLS - 17/01/2019
JLS - 10/06/2025
L'affaire du pain maudit est une série d'intoxications alimentaires qui frappe la France à l'été 1951, dont la plus sérieuse à partir du 17 août à Pont-Saint-Esprit, où elle fera sept morts, 50 personnes internées dans des hôpitaux psychiatriques et 250 personnes atteintes de symptômes plus ou moins graves ou durables. Plus de soixante ans après les événements de Pont-Saint-Esprit, on ne sait toujours pas à quoi (ou qui) les attribuer.

On a d'abord incriminé le boulanger dont le pain contaminé par de l'ergot de seigle aurait été toxique : ce diagnostic n'a jamais pu être prouvé.
On a aussi pensé à une intoxication par un fongicide « Panogen » utilisé pour la conservation des grains ayant servi à faire la farine. La justice retient cette hypothèse mais cette piste a fini par être abandonnée suite à une thèse en pharmacie soutenue en 1965.
On a aussi pensé à des moisissures pouvant se développer dans les silos à grain, à un composé chimique utilisé pour le blanchiment du pain... et à bien d'autres choses encore !
Mais l'hypothèse la plus étonnante est celle révélée en 2009 par le journaliste américain Hank P. Albarelli Jr. qui avance que la CIA aurait testé le LSD comme arme de guerre, par pulvérisation aérienne sur la population de Pont-Saint-Esprit en pleine Guerre froide.
Mais là encore, rien n'a pu être prouvé et les spécialistes sont en désaccord. En définitive, l'affaire du pain maudit de Pont-Saint-Esprit conserve, à ce jour, tout son mystère.
source WIKIPÉDIA


France 3 a diffusé en 2011 un téléfilm, "Le Pain du diable", relatant l'histoire de l'affaire du pain maudit.
La baie de Chesapeake est le plus grand estuaire des États-Unis.
Dans les années 1970, la baie connaît le triste privilège d'être le premier endroit de la planète déclaré marine dead zone, à savoir où l'hypoxie (manque d'oxygène) des eaux est tel qu'aucune vie ne peut s'y développer. De grandes surfaces d'algues se forment, empêchant la lumière du soleil d'atteindre le fond des eaux. La perte de toute vie végétale a eu un lourd impact sur la faune maritime.

Les efforts combinés des gouvernements locaux et fédéraux ainsi que de la fondation Chesapeake Bay Foundation pour restaurer ou (tout du moins) maintenir la qualité de l'eau produisent actuellement des résultats mitigés, le principal problème venant du fait que la plupart des entreprises polluant les eaux de la baie se trouvent très en amont.
source WIKIPÉDIA
Les isopodes forment un ordre extrêmement varié parmi les crustacés qui ne compte pas moins de 10 000 espèces dont la taille varie de 0,5 mm à 50 cm pour les plus grands (Bathynome géant). Ils sont herbivores, détritivores, carnivores ou parasites.

Le Cymothoa exigua ou "isopode mangeur de langue" est un parasite qui se fixe à la base de la langue du Vivaneau rose, après avoir pénétré la bouche de ce poisson en passant par ses branchies. Il extrait alors du sang de la langue à l'aide des griffes de ses trois premières paires de pattes antérieures. Plus le parasite croît, moins la quantité de sang qui parvient à la langue du Vivaneau est importante, et celle-ci finit par s'atrophier par manque d'apport sanguin. Le parasite en vient à remplacer fonctionnellement l'organe manquant en fixant son corps sur les fibres musculaires du moignon restant. Le poisson est alors capable d'utiliser le parasite comme une langue normale. Une fois la langue atrophiée, le parasite ne semble plus causer aucun dommage à son hôte, et bien que quelques spécimens se nourrissent encore du sang du poisson, la majorité des parasites se mettent à se nourrir de son mucus. La nourriture ingérée par le poisson ne semble pas intéresser le parasite. Il s'agit d'un cas unique de parasitisme menant au remplacement complet et fonctionnel d'un organe.
source WIKIPÉDIA

À gauche, l'affiche du film. À droite, le vrai "mangeur de langue". Un peu flippant quand même !

Un très bon article de vulgarisation pour les curieux...
5 parasites...

Ma note

Acteurs

Kether Donohue, Kristen Connolly, Christopher Denham, Nansi Aluka ...

Réalisateur

Barry Levinson

Origine

États-Unis

***

The Bay (2012)

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