Tatami (2023)

film précédent film suivant Synopsis La judokate iranienne Leila et son entraîneuse Maryam se rendent aux Championnats du monde de judo avec l'intention de ramener sa première médaille d'or à l'Iran. Mais au cours de la compétition, elles reçoivent un ultimatum de la République islamique ordonnant à Leila de simuler une blessure et d'abandonner pour éviter une possible confrontation avec l'athlète israélienne. Sa liberté et celle de sa famille étant en jeu, Leila se retrouve face à un choix impossible : se plier au régime iranien, comme l'implore son entraîneuse, ou se battre pour réaliser son rêve. Ce que j'en dis ! Le sujet est intéressant et de plus il est inspiré d'une histoire vraie ou plus exactement de de trois histoires vraies d'athlètes iraniennes qui ont fui leur pays : Sadaf Khadem, la première femme boxeuse de son pays qui a aussi été consultante sur le film ; Elnaz Rekabi, la grimpeuse qui a retiré son hijab pendant une compétition de championnats et Kimia Alizadeh, la taekwondoïste qui a fui l'Iran car menacée par le régime et qui a participé aux derniers JO de Paris sous la nationalité bulgare. Autre point intéressant, le film qui a été écrit avant la révolte des femmes iraniennes - qui a débuté en septembre 2022 - se place dans un contexte on ne peut plus actuel. Après, c'est un film mi-géorgien et mi-américain donc on va voir comment c'est traité… En fait, Tatami a été réalisé par la Franco-Iranienne Zar Amir Ebrahimi exilée de l'Iran depuis plusieurs années et par l'Israélien Guy Nattiv ; le ton est juste et loin d'être clivant et on ne sent pas la « patte » américaine qu'on aurait pu redouter. Il s'agit bien entendu d'une fiction mais une fiction qui reflète, telle un miroir, une réalité qu'on ne peut nier. La mise en scène est énergique, la photo en noir et blanc est très belle, les combats sont bien filmés et le suspense présent du début à la fin confère à l'ensemble un aspect thriller qui lui va très bien. Tatami est un film fort, poignant et bougrement féministe, un excellent long métrage engagé et aux accents politiques prononcés qui démontre que le judo est aussi un moyen de mener d'autres combats. JLS - 20/01/2025 Mener son combat... Ma note Acteurs Arienne Mandi, Zar Amir Ebrahimi, Ash Goldeh, Jaime Ray Newman, Nadine Marshall, Lir Katz, Valeriu Andriuță, Mehdi Bajestani, Elham Erfani ... Réalisateurs Zar Amir Ebrahimi, Guy Nattiv Origine Géorgie, États-Unis ***