La Forêt d'émeraude (1985) |   | film précédent |
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|  Synopsis | Alors qu'il construit un immense barrage, un ingénieur perd son fils en pleine jungle amazonienne. Après dix ans de recherches, il apprend qu'un jeune Blanc vit au milieu d'une tribu d'Indiens, les "Invisibles". Il part à sa rencontre... |
| |  Ce que j'en dis ! | En s'inspirant d'une histoire aussi incroyable que vraie vécue par un ingénieur péruvien et sa famille dans les années 70, John Boorman délivre un excellent film d'aventures aux accents de fable écologique, une ode à la nature sauvage. Même s'il ne respecte pas à cent pour cent la véritable histoire, le scénario est suffisamment bien étoffé et bien construit pour emmener le spectateur sans éprouver de l'ennui jusqu'à la fin, évocatrice d'une morale comment dire, jubilatoire. La Forêt d'émeraude est aussi un brûlot qui dénonce les méfaits inconsidérables que l'homme blanc a commis - et qu'il continue à commettre - sur la forêt amazonienne et les populations indiennes qui y habitent. L'une des tribus porte le nom des Féroces et pourtant, les véritables féroces, ce ne sont pas eux…
JLS - 09/05/2021 | |
| | Entretien avec le réalisateur Vous dites que c'est inspiré d'une histoire vraie, mais dans quelle mesure exactement ? Dans le rapport journalistique, il s'agissait d'un ingénieur péruvien qui travaillait à un projet sur l'Amazone. L'enfant avait été enlevé à peu près à l'âge que nous lui donnons dans le film : sept ans. L'ingénieur a passé dix ans à chercher son enfant. Chaque année, il faisait une expédition. Il avait fini par connaître toutes les tribus qui évoluaient dans la région. Et après dix ans, il a retrouvé le garçon qui était intégré à une tribu. Dans cette tribu, à la place de peinture, ils utilisaient les tatouages. Le garçon était donc couvert de tatouages. L'ingénieur est resté là quelque temps, puis il a décidé de laisser le garçon dans la tribu et il est parti. Or, il y avait une tribu voisine qui harcelait la tribu du garçon ; et ils avaient des fusils parce qu'ils étaient en contact avec le monde blanc. Le garçon a retrouvé la trace de son père dans la ville. Dans l'histoire, il avait aussi un frère aîné. Le père et le frère aîné sont revenus avec des fusils et les ont aidés à combattre leurs ennemis. Puis ils leur ont laissé les fusils et ils sont partis. Voilà l'histoire. Nous l'avons suivie d'assez près en bien des points. Quand nous avons commencé à faire des recherches, nous sommes tombés sur tant d'histoires analogues d'enlèvements d'enfants que nous avons utilisé aussi d'autres sources.
Saviez-vous comment le garçon avait retrouvé son père ou l'avez-vous imaginé ? On n'a jamais pu savoir comment il l'avait retrouvé. Il s'est passé quelques jours ou quelques semaines avant que l'enfant parte à la recherche de son père ; mais nous n'avons jamais su comment. Par ailleurs, Rospo Pallenberg et moi même, nous voulions déjà introduire l'idée des «visions». À travers les rites et les danses, ils atteignent le monde spirituel riche et dangereux. Ils sont souvent en transe pour apporter à la tribu des messages de l'au-delà. Cela nous fascinait, ainsi que les histoires que nous avions entendues et lues, et nous voulions intégrer tout ça à l'histoire, pour suggérer cette notion de transcendance, qui est relativement commune dans ces tribus, mais que nous avons perdue dans notre monde.
Propos recueillis par Lorenzo Codelli, Hubert Niogret et Christian Viviani / Positif n°293/294 - Juilet/Août 1985 |
|  | |  Acteurs | Powers Boothe, Meg Foster, Charley Boorman, Ruy Polanah, Dira Paes, Eduardo Conde ... |
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