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Fenêtre sur cour (1954)

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Synopsis

À cause d'une jambe cassée, le reporter-photographe L. B. Jeffries est contraint de rester chez lui dans un fauteuil roulant. Homme d'action et amateur d'aventure, il s'aperçoit qu'il peut tirer parti de son immobilité forcée en étudiant le comportement des habitants de l'immeuble qu'il occupe dans Greenwich Village. Et ses observations l'amènent à la conviction que Lars Thorwald, son voisin d'en face, a assassiné sa femme. Sa fiancée, Lisa Fremont, ne le prend tout d'abord pas au sérieux, ironisant sur l'excitation que lui procure sa surveillance, mais finit par se prendre au jeu...

Ce que j'en dis !

Fenêtre sur cour figure parmi les meilleures réalisations dans la conséquente filmographie du célèbre metteur en scène britannique. James Stewart, dans son personnage à la fois inquiet et sûr de lui pour mener cette enquête improbable - qui ne se déroulera pas comme prévu d'ailleurs... - est impeccable, sans oublier Grace Kelly au jeu aussi sobre que glamour, la glace et le feu. Certains diront qu'on peut s'endormir plusieurs fois pendant le film et qu'à chaque réveil, James Stewart n'a pas bougé de sa fenêtre sur son fauteuil roulant ; l'argument est facile pour les mauvaises langues… Le huis clos au cinéma est un exercice très difficile à réaliser et Hitchcock le réussit ici avec beaucoup de talent comme il avait réussi, l'année auparavant, un autre fameux huis clos, Le crime était presque parfait avec également Grace Kelly dans un des rôles principaux.

Au-delà de l'enquête, le regard que porte Hitchcock sur les rapports ou conflits de voisinage et le voyeurisme est intéressant. En tant que spectateur, on se met assez rapidement à la place du personnage principal en se posant l'inévitable question : Comment je réagirais dans une telle situation si j'étais à sa place ? Un film à voir ou à revoir, assurément.

JLS - 24/04/2020