Sympathie pour le diable (2019) |   | film précédent |
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|  Synopsis | Sarajevo, novembre 92, sept mois après le début du siège. Le reporter de guerre Paul Marchand nous plonge dans les entrailles d'un conflit fratricide, sous le regard impassible de la communauté internationale. Entre son objectivité journalistique, le sentiment d'impuissance et un certain sens du devoir face à l'horreur, il devra prendre parti. |
| |  Ce que j'en dis ! | Sympathie pour le diable pose sa caméra pendant le siège de Sarajevo en 1992, pendant le conflit serbo-croate, sous l'angle de vue d'un reporter de guerre français, Paul Marchand, une grande gueule au caractère bien trempé et aux nerfs d'acier, un écorché vif qui, sous sa carapace, possédait une sensibilité à fleur de peau et dénonçait sans mâcher ses mots l'horreur de la guerre. À la différence d'un autre très bon film qui évoquait presque le même sujet en jouant la carte de l'émotion - Harrison's Flowers en 2000 d'Élie Chouraqui -, le réalisateur canadien Guillaume de Fontenay a préféré ici jouer la carte documentaire avec un style caméra au poing qui donne un aspect très réaliste. Le revers de la médaille, c'est que ça bouge beaucoup et que ce style de tournage est parfois difficile à supporter au visionnage. Côté casting, c'est du tout bon avec en tête Niels Schneider, efficace dans le rôle de Paul Marchand, un comédien peu connu mais déjà remarqué dans le très bon Diamant noir en 2016.
Sympathie pour le diable, bien que relatant de véritables faits historiques, contient tout de même une part de fiction avec notamment quelques personnages inventés. Il est l'adaptation du livre homonyme de Paul Marchand paru en 1997. Le réalisateur a commencé à travailler son sujet à partir de 2005 et a rencontré l'auteur du livre en 2006 pour élaborer son projet. Paul Marchand a mis fin à ses jours en 2009, bien avant la sortie de ce film ; il avait confié en pleurant à Guillaume de Fontenay, quelques mois avant son suicide, qu'il était fini, qu'il avait marché sur des terres contaminées et qu'il n'était plus apte à vivre...
Sympathie pour le diable, tout comme le film d'Élie Chouraqui, montre bien que ce qui apparut comme des affrontements inter-ethniques au début du conflit fut révélé comme une véritable guerre extrêmement violente aux portes mêmes de l'Europe occidentale, une guerre révélée notamment par les reporters qui ont joué dans ce conflit un rôle essentiel. Ce n'est que tardivement, en 1992, que l'ONU commença heureusement à intervenir pour limiter les dégâts et apporter une aide humanitaire.
JLS - 13/05/2020 | |
|  | Paul Marchand disait : « Un journaliste se doit d'être à l'endroit exact où on lui interdit d'être. » |
|  | |  Acteurs | Niels Schneider, Ella Rumpf, Vincent Rottiers ... |
|  Réalisateur | Guillaume de Fontenay |
|  Origine | France, Canada, Belgique |
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