Mad Men (2077-2015) |   | film précédent |
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|  Synopsis | Dans le New York des années 60, Don Draper est l'un des grands noms de la pub. Maître manipulateur, il compte dans son entourage des ennemis qui attendent sa chute... |
| |  Ce que j'en dis ! | 7 saisons pour environ 72 heures de vidéo. Il vaut mieux le savoir avant de se lancer dans cette série qui nous plonge dans les années soixante pour nous faire découvrir l'évolution des mœurs – pendant une dizaine d'années – d'une certaine middle class américaine. L'action n'est pas au rendez-vous dans tous les épisodes mais les rebondissements sont suffisamment nombreux pour nous emmener tout doucement jusqu'au 92ème épisode. La plupart des personnages ne sont pas vraiment sympathiques ou attachants mais c'est certainement pour ça que la série fonctionne ; ça change un peu. Chacun agit pour sa pomme et n'hésite pas à écraser son entourage pour parvenir à ses fins. Personnages antipathiques donc pour la plupart mais comédiens excellents en général. Je dirais qu'il faut être patient pour rentrer vraiment dans l'histoire. En ce qui me concerne, il m'a fallu attendre la fin de la 2ème saison pour être enfin en phase avec les personnages et le scénario.
Mad Men n'est pas ma série préférée mais elle a réussi à capter mon attention pendant près de quatre mois.
JLS - 14/05/2017 | |
| |  Quelques détails sur les saisons (attention : petits spoilers !) | Saison 1 : Bienvenue dans la middle class américaine de la fin des années 50 où l'homme blanc règne en maître dans sa vie professionnelle, où les Noirs occupent des emplois de manards et où les femmes sont reléguées aux emplois de secrétaires ou de standardistes, dociles et silencieuses en acceptant de se faire appeler « mon chou », « mon petit » ou encore « ma jolie » à tout-va. Une classe moyenne américaine où hommes et femmes fument comme des pompiers et boivent comme des trous, et où l'adultère est un « sport » très à la mode. Mad Men dépeint donc au vitriol les us et coutumes de cette middle class américaine mais on sent quand même que les choses risquent de changer au fil des saisons, du moins on l'espère… Cette 1ère saison pose ses jalons lentement, présente tranquillement ses différents protagonistes dont certains cachent des secrets… C'est dans l'ensemble un peu mou et il ne se passe pas grand-chose. Et puis tout cela manque cruellement d'une bonne dose d'humour, dommage…
Saison 2 : Plus attrayante, plus captivante que la 1ère, avec un peu plus d'humour. Cette saison prend un peu plus d'ampleur à partir du moment où elle sort du cadre (un peu restreint) de la fameuse agence de publicité. Des secrets se dévoilent et les choses commencent à bouger un peu. Les femmes commencent une émancipation, les hommes sont un peu moins les maîtres dans leur vie professionnelle.
Bien évidemment, Don Draper est un fieffé menteur. Mais est-il un vrai salaud ? C'est bien possible, on verra ça dans les saisons suivantes…
Saison 3 : Le rythme est toujours aussi lent mais, mine de rien, il s'en passe des choses... Les mentalités changent tout doucement, à l'image du tempo de la série. La fin de la saison annonce de sérieux changements, on a envie de voir la suivante…
Saison 4 : La saison où la série atteint sa maturité. Les rapports professionnels hommes-femmes sont très tendus, Joan Holloway et Peggy Olson parviennent difficilement à se faire une place dans ce milieu on ne peut plus macho et sexiste. On sent que Roger Sterling, à force de jouer avec le feu en courant après sa jeunesse, va bien finir par se brûler. Il conserve cependant son sens de l'humour, très appréciable. Quant à Don Draper, c'est un véritable fis de pute, au sens propre comme au sens figuré. Guidé plus par son pénis que par sa raison, il ment sans arrêt et met tout en œuvre pour arriver à séduire toutes celles qui se trouvent sur son chemin, à condition qu'elles soient blanches, jeunes et mignonnes. Certains personnages réservent des surprises croustillantes et prennent plus d'importance comme notamment celui de Lane Pryce, brillament interprété par Jared Harris. Une très bonne saison.
Saison 5 : Plutôt fade, cette saison se regarde tranquillement et il faudra attendre les derniers épisodes pour avoir un peu plus de tonus. Saison donc fade, peut-être parce que l'inénarrable Don Draper y reste bien sage, en époux modèle, du moins jusqu'au dernier épisode dans lequel il aurait tendance à changer de comportement… ou non… Saison 6 : Chassez le naturel, il revient au galop : ça, c'est pour Don Draper qui redevient d'entrée de saison insupportable. Mais bon, c'est aussi cette caractéristique qui fait fonctionner la série dans une certaine mesure. Cette 6ème saison démarre bien avec en fond de toile l'assassinat de Martin Luther King et ses répercussions sur la société américaine, puis elle continue avec un autre assassinat qui a chamboulé l'Amérique, celui de Bobby Kennedy, solide candidat de l'époque à la Maison Blanche. À travers ces deux événements marquants et les réactions qu'ils suscitent, on apprend à connaître un peu mieux certains protagonistes. Cependant, cette sixième saison commence à essouffler un peu la série, on tourne un peu en rond. Espérons que la 7ème sera meilleure et qu'elle apportera une fin qui ne décevra pas (la fin, certainement l'exercice le plus difficile à réaliser dans une série).
Saison 7 : 10 ans se sont pratiquement écoulés depuis le début de la 1ère saison et on peut constater que les mentalités ont quand même évolué, souvent difficilement, dans ce milieu professionnel sexiste où les hommes régnaient en maîtres absolus au départ. Joan et Peggy ont réussi à s'imposer, non sans mal et au prix de nombreux sacrifices. La fin se présente bien, laissant entrevoir ce que pourrait être l'avenir des différents protagonistes de la série. Mais le meilleur de cet épilogue est le dernier regard (malicieux) accompagné du fameux sourire en coin de Don Draper, qui en dit long, très long, amenant ainsi une fin ouverte sujette à plusieurs interprétations. Voici la mienne : Après son coup de calcaire et ses errances métaphysiques des deux derniers épisodes, Don Draper trouve une énième inspiration dans la dernière scène, celle de la méditation chez les hippies. Il va donc créer l'excellente pub pour Coca-Cola qui annonce le générique de fin. Alcool, tabac, femmes, dollars et mensonges, c'est reparti de plus belle pour Don qui finit seul mais riche. Comme je l'ai déjà dit plus haut : Chassez le naturel, il revient au galop… Don Draper ne pourra jamais changer, il restera un véritable enfoiré ! Excellente fin de la série.
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| |  | |  Acteurs | Jon Hamm, Elisabeth Moss, John Slattery, Vincent Kartheiser, Jessica Paré, January Jones, Christina Hendricks, Aaron Staton, Rich Sommer, Kiernan Shipka, Jay R. Ferguson, Jared Harris, Robert Morse, Talia Balsam, Christopher Stanley, Linda Cardellini, Bruce Greenwood ... |
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