Le Discours d'un roi (2010)

film précédent film suivant Synopsis Dans les années 1930, au Royaume-Uni, le prince Albert, deuxième fils du roi George V, vit un grave problème de bégaiement. Cependant, le prince devra s'exprimer en public. Sur l'insistance de sa femme, il rencontre Lionel Logue, orthophoniste australien aux méthodes peu conventionnelles. Malgré les réticences du prince, la méthode de Logue fonctionne. Quand l'abdication de son frère aîné Édouard VIII l'obligera à monter sur le trône sous le nom de George VI, Albert devra surmonter ses difficultés de langage pour prononcer, en septembre 1939, le discours radiophonique d'entrée du Royaume-Uni dans la guerre contre l'Allemagne lors de la Seconde Guerre mondiale... Ce que j'en dis ! À la base du Discours d'un roi, une histoire de bégaiement tirée d'une pièce de théâtre qui n'a jamais été montée : pas de quoi s'extasier à première vue. Et pourtant, le film fonctionne et pas seulement qu'un petit peu. Pour plusieurs raisons : * L'histoire d'Albert, au-delà de son bégaiement, est plus touchante qu'il n'y paraît : c'est celle d'un homme sensible qui après des dizaines d'années de souffrance, se voit contraint et forcé de faire face à son handicap et de chasser les démons qui martyrisent son esprit depuis son enfance, afin d'assumer pleinement son rôle de souverain. * Tout le contexte historique autour d'Albert (puis George VI) est intéressant : l'abdication de son frère aîné, l'arrivée des moyens de communication modernes comme la radio dans la sphère politique, la montée du nazisme et l'obligation du Royaume-Uni (et de la France) de déclarer la guerre à l'Allemagne en 1939. * Le réalisateur s'est beaucoup documenté, la réalité historique est bien respectée. * La reconstitution d'époque (décors, costumes...) est bigrement soignée. * Les dialogues excellents ne manquent pas d'un certain humour british, le duo de comédiens (Colin Firth et Geoffrey Rush) est irréprochable et les seconds rôles sont parfaits. * Cette histoire d'amitié improbable entre un orthophoniste australien et un roi d'Angleterre est au final émouvante. Malgré un rythme parfois un peu lent (mais peut-être nécessaire), Le Discours d'un roi reste un excellent film, incontournable. JLS - 06/08/2013 Né avec une cuillère d'argent dans la bouche (selon l'expression consacrée), l'enfance d'Albert fut cependant loin d'être parfaite. Il était d'une santé fragile (bégaiement, genoux cagneux nécessitant des atèles correctrices, problèmes digestifs chroniques) et il souffrit de l'absence de ses parents puisqu'à l'époque, l'éducation des enfants de familles aristocratiques était confiée à des nourrices (pas très avenantes dans son cas). Il fut aussi marqué par le décès du plus jeune enfant de la famille, son frère John. Celui-ci, épileptique et atteint d'une certaine forme d'autisme vécut la plus grande partie de sa courte vie à l'écart des siens, presque reclus dans une ancienne écurie pour chevaux qui avait été transformée pour l'occasion. Des gouvernantes et une infirmière étaient alors chargées de s'occuper de lui. Le seul contact qu'il avait avec le cercle familial, était avec sa mère qui lui rendait visite une fois par jour. Il mourut en 1919, à l'âge de 13 ans, suite à une violente crise d'épilepsie. Il fut inhumé dans le secret le plus absolu et c'est à peine si les journaux entendirent parler de l'enterrement de l'enfant. source WIKIPÉDIA Ma note Acteurs Colin Firth, Geoffrey Rush, Guy Pearce, Jennifer Ehle, Helena Bonham Carter, Michael Gambon, Derek Jacobi ... Réalisateur Tom Hooper Origine Grande-Bretagne ***