As bestas (2023) |   | film précédent |
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| Synopsis | | Antoine et Olga, un couple de Français, sont installés depuis longtemps dans un petit village de Galice. Ils ont une ferme et restaurent des maisons abandonnées pour faciliter le repeuplement. Tout devrait être idyllique mais un grave conflit avec leurs voisins fait monter la tension jusqu'à l'irréparable… |
| | Ce que j'en dis ! | Après quatre bons films dont l'excellent Que Dios nos perdone de 2016, le réalisateur espagnol Rodrigo Sorogoyen nous livre As Bestas, un film âpre, sombre, violent, tendu comme la corde d'un arc du début à la fin, avec une interprétation haut de gamme et quelques scènes mémorables aux dialogues percutants. As Bestas possède un scénario de très bonne facture qui évite la facilité et ne nous emmène pas là où on pense qu'il va nous emmener, un scénario inspiré librement de la véritable histoire du Néerlandais Martin Verfondern assassiné par ses voisins espagnols en 2010 suite à un conflit agricole. La fin n'est certainement pas celle qu'on pense ou celle que l'on veut, elle est beaucoup plus subtile que ça et laisse notre cerveau en ébullition ; ce choix d'un épilogue ouvert est intéressant, certains apprécieront et d'autres pas… Dans cette montagne rude et isolée d'Espagne, les étrangers sont malvenus et As Bestas incite une réflexion piquante sur la xénophobie et le droit à la propriété, le tout sur fond d'écologie. As Bestas possède une forte trame dramatique noyée dans une guerre de voisins, une guerre au vrai sens du terme et sans merci. Il est construit comme un thriller et il mérite amplement les récompenses qu'il a obtenues et notamment celle du César 2023 du meilleur film étranger.
Deux scènes de dialogues se détachent de l'ensemble et montrent le grand talent de Denis Ménochet, Marina Foïs, Luis Zahera et Marie Colomb. La première est celle du bar quand Antoine - Denis Ménochet -, un gars placide et cultivé, mais aussi une force de la nature, essaie de ramener à la raison ses deux voisins, deux gars violents et déterminés, dans un duel verbal que l'on pourrait qualifier de intelligence vs sauvagerie. La deuxième est celle dans la cuisine entre la mère - Marina Foïs - et sa fille - Marie Colomb - qui essaient toutes deux de se comprendre, avec beaucoup de mal, pour consolider leur relation.
Enfin, As Bestas fait référence, tout en gardant sa propre identité, à deux films : Les Chiens de paille de 1978, avec la scène de viol d'une monstrueuse ambiguïté en moins, et Délivrance de 1972 chez les rednecks.
Mais que vient faire cette scène d'ouverture avec des chevaux ?Attention spoiler pouvant révéler tout ou partie de l'intrigue !
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|  | | la scène du bar |
|  | | la scène de la cuisine |
|  | | As bestas s'appuie sur l'histoire de Martin Verfondern, assassiné en janvier 2010, comme il l'avait prédit... |
| | | Acteurs | | Denis Ménochet, Marina Foïs, Luis Zahera, Diego Anido, Marie Colomb, Luisa Merelas, José Manuel Fernández y Blanco, Federico Pérez Rey, Javier Varela, David Menéndez, Xavier Estévez, Emile Duthu ... |
| Réalisateur | | Rodrigo Sorogoyen |
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